lundi 4 janvier 2021

Enrique Martinez, PDG de Fnac Darty, acteur du e-commerce prêt à contrer les géants du secteur

Ce patron joue gros ces prochains jours. Il est le PDG de Fnac-Darty, enseigne française de biens culturels et d'électroménager, en pleine frénésie avant Noël. Afflux de clients dans les magasins et ventes en ligne qui explosent. Grâce à cette double stratégie, le groupe tente de surmonter la crise.

1,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires réalisé par Fnac-Darty au troisième trimestre de 2020, soit une hausse de 7,3% par rapport à la même période de l'année dernière. Un résultat plus que satisfaisant en ces temps de crise. Qui est donc ce patron qui semble sortir gagnant des deux périodes de confinement ?


Enrique Martinez, le PDG de Fnac-Darty, en 2017.  AFP - GERARD JULIEN


De Valence à Paris

Avec sa barbe et sa carrure de rugbyman, Enrique Martinez connaît bien les crises. Il est né en Espagne en 1971, quatre ans avant la mort du général Franco. A l'époque, le pays est archaïque, dominé par l'Eglise, mais avide de changement. Une soif incarnée par la Movida, un courant culturel créatif, et par son cinéaste de génie, Pedro Almodovar. Heureusement, il y a le foot. Le jeune Enrique suit avec son père l’équipe mythique du Real de Madrid. Et peut-être, hurle-il de joie devant ce but d'Emilio Butragueño asséné à l’équipe de Naples en septembre en 1987...

C'est en 1992, diplôme de l'École de commerce de Valence en poche qu'Enrique Martinez entre chez Toys'R'Us Espagne, filiale de la chaîne de magasins américaine de jouets. Dix ans plus tard, il arrive à la Fnac, passe par différents postes de direction avant de diriger la zone Europe du Nord du groupe.

C’est en 2017 que vient la consécration. D'après Olivier Dauvers, éditeur et spécialiste de la grande distribution, c'est un homme du sérail qui prend la direction du nouveau groupe, Fnac-Darty : « On ne peut pas escompter diriger une entreprise, en tous les cas quand on est dans un système de la promotion interne, et qu'on monte petit à petit les échelons, on ne peut pas espérer monter tout en haut sans avoir fait la preuve qu'on place sa boîte au-dessus de tout. Et c'est à ce moment-là que l'on a le dernier maillon de la confiance qui manque pour être non plus seulement l'un des cadres dirigeants, mais pour être le grand patron. Et ça manifestement c'est quelque chose qui avait été ressenti au moment de remplacer Alexandre Bompart, le précédent patron. »

rfi :  :Agnieszka Kumor

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