jeudi 22 février 2018
Élodie Gentina, invitée sur BFM Business
Élodie Gentina, conférencière pour Sense Agency / agence de conseil en prospective, était l'invitée de BFM Business.
mercredi 21 février 2018
Marché numérique unique : et après ?
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Par Gilles Babinet
Contributeur sur les questions numériques
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Le
marché numérique européen s’est considérablement transformé ces cinq dernières
années : en témoigne la nouvelle réglementation en matière d'itinérance
du 15 juin 2017, qui permet aux citoyens européens de payer l'Internet mobile
au tarif national indépendamment de l'endroit où ils se trouvent dans l’Union
européenne (UE). Son unification continuera en 2018. Bientôt, avec la
modernisation des lois sur les droits d’auteur, ce sont les contenus en ligne
qui vont être touchés : un voyageur pourra accéder à son compte Netflix au delà
des frontières de son pays d’abonnement. Ces changements sont partie intégrante
de la stratégie numérique de l’Europe, qui inclut par exemple l’entrée en
vigueur du Règlement général sur la protection des données (RGPD) le 25 mai
2018. Cependant, alors que le marché numérique unique est essentiel, il ne
suffit pas à lui seul pour faire de l’UE une force incontournable en
matière de nouvelles technologies.
Pourquoi
un marché numérique unique ?
La
création d’un marché numérique unique est indispensable. Le défi pour l’Europe
est de créer un terreau fertile afin que des entreprises européennes,
aujourd’hui limitées à un marché national (par exemple les 66 millions
d’habitants français), puissent agrandir leur terrain de jeu et ainsi
concurrencer les géants technologiques chinois et américains. Car les
chiffres sont inquiétants. Si aux Etats-Unis on compte près de 106 licornes
(une start-up dont la capitalisation boursière est valorisée à plus d’1
milliard d’euros), il n’y en aurait que 17 en Europe. Il s’agit là de bien plus
qu’un simple combat de coqs : au vue des transformations que la technologie
entraîne avec elle, sur le long terme la souveraineté de la région est en
jeu.
Aujourd’hui
les géants américains dominent le marché lorsqu’il s’agit de créer et
d’entraîner des systèmes algorithmiques “intelligents” à partir de données
d’utilisateurs (de Google, Apple, Facebook, Uber, etc.). Alors que les
décisions deviennent de plus en plus automatisées et assistées grâce à leur
utilisation, la question de l’accessibilité de l’information se pose. Si un
pays n’est plus en mesure d’ouvrir lui-même la “boîte noire” de ces logiciels
afin de mieux comprendre ses décisions, il est dépendant de la volonté d’un
fournisseur étranger, lequel accroît de ce fait son pouvoir de négociation. Ce
sujet est particulièrement sensible lorsqu’il s’agit de données de sécurité
nationale : si l’Etat français ne peut développer sur son territoire les
technologies capables d’assurer sa sûreté dans un monde digital, doit-il
recourir aux outils américains ou chinois ? Un pays peut-il être indépendant
lorsqu’il s’en remet à une organisation étrangère pour miner de telles
informations ?
De
plus, la dépendance est également économique. Aujourd’hui, on peut
raisonnablement estimer que la balance des échanges en matière de services
numériques est déficitaire de plusieurs milliards d’Euros. De l’autre côté,
les exportations numériques françaises ne représentent pour l’instant que des
montants faibles, si ce n’est marginaux. Ce phénomène ne va pas en s’améliorant
: demain, avec l’avènement de services considérés comme vitaux, tels que les smart
grids (des réseaux d’énergie utilisant des calculs algorithmiques pour
réguler la quantité d’énergie produite et distribuée en fonction de la
consommation d’une zone géographique) ou les logiciels bancaires (permettant
l’automatisation des transactions), ce déséquilibre pourrait atteindre une part
significative du PIB national.
Les
quatre piliers de l’innovation
Face
à ces menaces, l’émergence d’entreprises européennes de taille critique,
fortes, innovantes et capables d’exploiter la quantité astronomique de données
produites chaque jour, est notre meilleur atout. La finalisation d’un marché
numérique est le premier pas pour y parvenir. Si nous voulons résister à la
compétition, il faut entrer dans la position d’acteur de la transformation à
l’aide d’un corpus d’idées politiques européennes pour le numérique.
Car
si le marché numérique unique (ou Digital Single Market à Bruxelles) est
indispensable, à lui seul il est insuffisant pour pérenniser l’économie
numérique européenne et, à long terme, assurer son rayonnement dans le monde.
En s’inspirant des hubs technologiques étrangers (par exemple, d’ouest
en est : la Silicon Valley, Atlanta, Boston, New York, Londres, Stockholm,
Herzliya, Haïfa - en Israël -, Shenzhen ou Shanghai), on note que le
développement des écosystèmes numériques repose sur quatre piliers :
- l’accessibilité du capital aux
entreprises numériques, de l’amorçage au stade de maturité ;
- la qualité du capital humain et
donc un système de formation (enseignement supérieur et
formation professionnelle) inscrit dans une transition vers l’ère digitale
;
- l’émergence de clusters de
taille critique (au minimum 5 000 personnes dédiées, en contact dans une
zone géographique restreinte) créant des liens entre universités, grandes
entreprises et start-ups ;
- des politiques publiques accommodantes, facilitant l’entrée de nouveaux arrivants.
Le
défi est donc de créer ces conditions favorisant l’innovation et la croissance
dans le milieu technologique.
L’importance
des politiques publiques
En
se penchant sur l’histoire récente des Etats-Unis, il est possible de retracer
les directives allant dans ce sens. Par exemple, le
pays était le premier à introduire le fameux principe de neutralité du net qui
a récemment fait couler tant d’encre après son abrogation le 14 décembre
dernier. Celui-ci a permis à un grand nombre de start-ups d’accéder à
l’infrastructure numérique, touchant ainsi au quatrième pilier mentionné
ci-dessus. De même, Al Gore avait mis en place dans les années 1990 une taxe
fédérale sur l’e-commerce, interdisant ainsi aux Etats américains de taxer
individuellement les bénéfices sur le commerce en ligne. Enfin, on remarque la
mise en place de réglementations accommodantes sur le capital risque ou
de politiques publiques ambitieuses en matière de financement de technologies
de ruptures à vocation militaires (qui, entre autres, aboutiront à
l’invention d’internet) par le gouvernement durant la guerre froide. Cela a fortement
favorisé l’émergence du complexe militaro-académique qui a eu le triple
avantage de former des talents, rendre du capital disponible et initier la
création de clusters. Ces initiatives ont énormément participé à l’essor
de l’économie numérique aux Etats-Unis.
De
notre côté, en Europe trop d’entreprises innovantes sont aujourd’hui
freinées par une régulation qui favorise les acteurs traditionnels,
généralement nationaux. Or, si les entreprises innovantes ne sont pas en
mesure de grandir, leurs services ou produits technologiques resteront la proie
de géants tels que Facebook, qui peuvent soit les acquérir soit les copier, et
ainsi transférer l’innovation vers les Etats-Unis.
Il
faut donc encourager nos entreprises à l’échelle européenne, d’abord en leur
offrant un marché numérique unique comme celui que nous sommes en train de
créer, mais également en favorisant l’émergence d’environnements aux
caractéristiques ci-dessus (capital financier accessible ; capital humain
qualifié ; clusters ; politiques publiques accommodantes).
Il
est difficile d’envisager une stratégie d’émergence numérique sans créer des
logiques d’innovation militaires européennes. Le principe d’une grande agence
d’innovation de rupture européenne, tel qu’il est actuellement envisagé avec le
soutien français, ne peut à cet égard qu’être encouragé. De la qualité de sa
gouvernance dépendra son succès. Sur ce point, il est faux de croire que tout
se résume aux montants investis comme cela s’entend souvent : des stratégies
audacieuses, sur des terrains de rupture (comme l’intelligence artificielle,
les systèmes décentralisés…), peuvent aboutir à des niveaux d’efficacité très
élevés.
Paradoxalement,
avec l’élection d’Emmanuel Macron d’une part, le Brexit et l’élection de
Donald Trump d’autre part, se crée une forme de momentum qui pourrait
être favorable à l’innovation européenne. De surcroît, les nombreux
conflits entre les Etats européens et les plateformes américaines sont
peut-être en train de catalyser une volonté d’unification du continent sur
les sujets technologiques. Dans le cas de Google et de la politique de la
concurrence, seuls les 28 Etats membres sous le nom de la Commission européenne
ont pu avoir assez de poids pour infliger cette facture de deux milliards
d’euros. Nous pouvons nous réjouir de cet événement qui a fait apparaître le
besoin d’un agenda politique européen sur le numérique. Et si pour l’instant
les politiques publiques se dessinent dans l’adversité, il faut espérer que
dans le futur elles procéderont d’une volonté d’endosser le rôle d’acteur de la
transformation numérique.
Gilles Babinet est un conférencier de Sense Agency, l'agence de conseil en prospective, contactez :
Céline Dardour
9 rue Maurice Bokanowski
92600 Asnières-Sur-Seine
Tel: +33 (0)6 76 06 43 19
mercredi 7 février 2018
FOCUS Sur Christophe Bourseiller, écrivain, comédien, historien, homme de radio
L’homme est éclectique, c’est le moins qu’on puisse dire,
depuis son 1er rôle à l’âge de 4 ans dans « la guerre des
boutons » d’Yves Robert : « Vous êtes des couilles molles !
» , au rôle de Lucien dans « un éléphant ça trompe énormément » du même
Yves Robert en 1976 , et en passant par « Clara et les chics types »
et beaucoup d’autres films, il s’est fait une « tête et une voix «
qui n’appartiennent qu’à lui. Devenu écrivain, spécialiste des extrêmes (
gauche ou droite ) ainsi que de quelques autres bizarreries à la marge (
les faux messies, les sectes, les théories du complot…) il vient de terminer un
livre sur les petites manies de quelques créateurs très connus : « Et
s’ils étaient tous fous ? » ( d’Erik Satie à Jean- Paul Sartre, en
passant par Salvador Dali et Stanley Kubrick qui collectionnait fébrilement des
boites vides…)
Homme de radio, ( « Musicus Politicus » sur France
Culture, ) et de télévision ( « ça balance à Paris » sur Paris
première, ) il est en ce moment éditorialiste et programmateur dans l’émission
« Le nouveau rendez-vous » de Laurent Goumarre sur France Inter, et
à la télévision chroniqueur sur Cnews dans l’émission de Pascal Praud le matin,
« l’heure des pros » et le soir sur Canal plus dans « la case
en plus » de Cyrille Eldin.
Par ailleurs, il donne des cours d’histoire à Paris I et va soutenir
sa thèse de doctorat à la Sorbonne !
L’ami Christophe est donc bien armé pour prodiguer des
conférences atypiques mais utiles. Dans le domaine de l’entreprise, son
expertise porte sur « les risques de crises sociales » , évoquant
notamment la montée en puissance des populismes et des extrèmismes dans le
monde professionnel. Christophe Bourseiller détaille finement tous les signes (
des signaux les plus faibles aux plus émergents ) qui pourraient impacter la
société.
Sense Agency, agence de conseil en prospective vous accompagne dans vos projets de communication interne et vous propose des conférenciers reconnus dans le monde de la pensée.
Cpntact : Céline Dardour
Tel: +33 (0)6 76 06 43 19
vendredi 2 février 2018
Table ronde à l'ESIEG : GENERATION Z
Hier, à la table ronde organisée
par l’ESIEG, Sense Agency assistait à la présentation du dernier livre d’Elodie Gentina, Enseignante-chercheur
à l’ESIEG co-écrit avec Marie-Eve
Delecluse, Spécialiste en transmission des compétences et
intergénérationnel : Génération Z , des Z consommateurs aux Z
collaborateurs.
Qu’est-ce
que la génération Z, quelles sont ses particularités ? Quels comportements adopte-t-elle dans la
sphère sociétale et plus particulièrement dans la société de consommation ? Comment ces comportements se traduisent-ils
dans Qu’est-ce que la génération Z, quelles sont ses particularités ?Quels comportements adopte-t-elle dans la sphère sociétale et plus particulièrement dans la société de consommation ?
Comment ces comportements se traduisent-ils dans la sphère
professionnelle ?
Comment l’entreprise peut-elle répondre aux aspirations de cette
nouvelle génération ?
Si ces sujets vous intéressent, contactez-nous :
Tel: +33 (0)6 76 06 43 19
cdardour@senseagency.fr
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