samedi 17 avril 2021

L'Œil de l'INA : quand la télévision faisait la «course à la lune»



Il y a 60 ans, Youri Gagarine devenait le premier cosmonaute de l'histoire. Il donnait le départ à une rivalité entre les Russes et les Américains. Des images historiques que Madelen vous propose de redécouvrir, ou de découvrir.

Par Jacques Pessis


Le 25 mai 1961, lorsque le Président Kennedy donne, devant le Congrès américain, le départ de la « course à la lune », il est loin d'imaginer que le 21 juillet 1969, les premiers pas de Neil Armstrong seraient vus en direct par 600 millions de téléspectateurs. Les images du premier vol habité, 43 jours plus tôt, ne permettent pas d'envisager cette hypothèse. Au début du journal de 20 heures de la seule chaîne encore en noir et blanc, les Français ont assisté au décollage, depuis Baïkonour de Vostok 3KA, avant de découvrir, pendant quelques secondes, la Terre vue du ciel, puis le visage du premier cosmonaute, Youri Gagarine.

Madelen vous propose de revoir ce reportage ainsi que d'autres, réalisés huit ans plus tard, à l'occasion de «L'opération Apollo 11». La technologie ayant, elle aussi, pris son envol, l'ORTF décide, en 1969, de mettre en œuvre des moyens exceptionnels pour une autre première, essentiellement hexagonale : la diffusion d'un programme pendant la nuit, alors qu'habituellement, entre 23 heures et la fin de matinée, la seule image diffusée est celle de la mire. Pendant plusieurs mois, une équipe du journal se trouve ainsi affectée à la préparation de cet instant historique. Il est prévu qu'il soit précédé de reportages illustrant le compte à rebours, avant l'alunissage.

Trente heures de programmes originaux

Le premier problème à régler est celui du direct. Les Américains ne voulant pas renoncer à la diffusion, tous les quarts d'heure, d'une série de spots publicitaires, il est convenu que les images de l'espace seront immédiatement remontées à Houston, puis instantanément adressées, en mondovision, aux chaînes du monde entier. Le problème de la retransmission du son, entre les États-Unis et Paris, est ensuite pris en charge. Il se trouve résolu par l'installation de câbles sous-marins. Enfin, Michel Anfrol et Jean-Pierre Chapel sont désignés pour pallier une panne toujours possible, et, surtout, assurer les commentaires complémentaires.


https://www.lefigaro.fr/culture/l-oeil-de-l-ina-quand-la-television-faisait-la-course-a-la-lune-20210417


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