Au terme d’une mission de trois mois, les 559 chercheurs ont remis au président de la République le rapport France IA, lequel comporte 59 mesures concrètes pour faire de la France une championne en la matière. Mais à quelques semaines de l’élection présidentielle, les engagements de François Hollande ne tiennent qu’à un fil.
Comment faire de la France un fleuron dans le domaine de l’intelligence artificielle ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre 559 chercheurs au cours des derniers mois. Hier, mardi 21 mars, ils ont remis au président de la République un épais rapport. En guise de conclusion : 59 propositions et mesures concrètes pour que l’Hexagone représente la fine fleur de ce secteur qui pourrait révolutionner le monde.
François Hollande à côté de Leenby, le robot de Cybedroïd. (crédit @libération)
« Les nations qui maîtriseront l’IA seront les puissances de demain », a souligné François Hollande à juste titre, visiblement conscient des enjeux à venir. Engagé, le chef de l’Etat a réaffirmé sa volonté d’apporter un soutien au monde de l’intelligence artificielle, et aux 270 jeunes pousses tricolores. Il promet de soutenir la recherche publique et privée en injectant 1,5 milliard d’euros sur 10 ans. L’engagement est intéressant mais ne tient qu’à un fil, dans la mesure où c’est le successeur de François Hollande qui aura les cartes en main.
Créer une stratégie industrielle
On compterait déjà en France un peu moins de 6 000 chercheurs spécialistes de l’intelligence artificielle ; en s’en tenant à une définition assez stricte du terme. Le secteur est déjà en ébullition : les start-up françaises de l’IA ont levé 278 millions d’euros en 2016. Ce qui fait de la France le deuxième territoire en matière d’investissements dans l’IA, derrière la Grande-Bretagne (581M€) mais loin devant l’Allemagne (187M€), selon des chiffres rapportés par Les Echos.
Au-delà de l’aspect financier, il
s’agit de tirer la quintessence du terreau d’ingénieurs et de chercheurs
français afin qu’émerge une filière puissante au même titre que l’automobile
par exemple. Car « l’IA est source d’innovation sous toutes ses formes »,
rappellent les chercheurs en préambule du rapport. On parle d’innovation dans
l’économie, le marketing, le modèle social, le commerce, etc.
C’est aussi pourquoi le rapport
établit 59 recommandations sur 9 groupes de travail que sont :
▪
La recherche
▪
La formation
▪
Le transfert de technologies
▪
Le développement des écosystèmes
▪
La relation client
▪
Les véhicules autonomes
▪
La finance
▪
La souveraineté
▪
Les impacts sociaux et économiques
Toutes les propositions sont
accessibles dans le rapport mais pour les principales, on retiendra tout d’abord la
création d’un Centre français de l’IA, mais aussi la mise en place d’un
enseignement « à l’IA, au traitement des données et aux sciences numériques »
de l’école primaire au lycée. Du point de vue économique, les chercheurs
proposent la défiscalisation du rachat des start-up en IA par les grands groupes
industriels français afin de « s'approprier plus rapidement les technologies
innovantes » et de « garder leur avantage compétitif ». Enfin, citons également
le projet de développement de MarIAnne, un assistant conversationnel
intelligent pour les services publics.
Sense Agency est en permanence au coeur des sujets tendance et propose des conférences sur les nouvelles technologies, l'intelligence artificielle, ... parce que l'entreprise de demain se dévoile chaque jour un peu plus au fil des évolutions technologiques. Leurs impacts poussent les entreprises à se questionner constamment sur les stratégies à adopter pour ne pas manquer le virage du futur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire