Philosophe et écrivain, ministre de l’Education nationale de 2002 à 2004, Luc Ferry, conférencier Sense Agency, est interviewé par Jean-Michel Dardour, fondateur de Sense Agency.
Bonjour Luc Ferry,
JMD : Cette année, vous nous proposez des sujets extrêmement actuels, la 3e révolution industrielle, les 7 écologies, la révolution de la longévité, entre autres. Faut il avoir peur de la révolution transhumaniste qui est inexorablement en marche et comment cette 3e Révolution industrielle, celle des NBIC, de l’intelligence artificielle va t-elle changer nos vies ?
LF : Dès qu’on évoque le mot « transhumanisme », la loi de Godwin tend à s’appliquer de manière quasi-automatique. De bonnes âmes, dans les gauches anticapitalistes comme dans les droites illibérales, hurlent à l’eugénisme, pour ne pas dire à l’hitlérisme, fantasmant ce qu’aurait de néo-libéral ou d’antireligieux, donc, disons le mot, de « diabolique », le projet d’augmenter la longévité humaine. Que ce projet suscite des interrogations est légitime et mérite qu’on s’y arrête. Les sagesses anciennes, stoïcisme et bouddhisme notamment, sont a priori hostiles à tout ce qui pourrait modifier la logique de la nature et des âges de la vie, la spiritualité laïque des Modernes étant au contraire favorable à la lutte contre le vieillissement. Il vaut donc mieux comprendre de quoi il retourne vraiment avant de céder aux réflexes pavloviens qui prévalent en général sur ce sujet, et pour y parvenir, il est préférable d’écarter les caricatures simplistes. J’avais dans mon livre, La Révolution Transhumanisme, déjà proposé un type-idéal du transhumanisme en précisant notamment ce qui le distingue des fantasmes posthumanistes selon lesquels nous pourrions un jour parvenir à l’immortalité, télécharger notre mémoire et notre personnalité sur une espèce de clef USB, fabriquer un cerveau composé de neurones artificiels engendrant une véritable conscience soi, voire une nouvelle entité non biologique douée de pensée et d’émotions humaines - autant aberrations qui ne relèvent pas du transhumanisme, mais de ce qu’on devrait décrire plutôt comme un « posthumanisme », une déviation fantasmatique à mon sens sans grand intérêt par rapport au projet de fond qu’elle tend à occulter. Pour le définir, je retiendrai trois idées fondamentales :
1) Compléter la médecine thérapeutique par une médecine augmentative ou « méliorative ».
2) Augmenter la longévité en bonne santé, lutter contre le vieillissement, voire en inverser certains aspects pour retarder la mort et donner à l’humanité la possibilité d’être le cas échéant moins bête, moins inculte et moins sauvage qu’elle ne le fut au XXème siècle encore.
3) Compléter la lutte contre les inégalités économiques et sociales par la lutte contre les inégalités naturelles.
On dira qu’il s’agit d’eugénisme, et les bonnes âmes de pousser à nouveau des cris d’épouvante devant le mot tabou. En l’occurrence, il ne s’agit pourtant que d’améliorer le sort d’humains moins bien lotis au départ que d’autres en passant « de la chance au choix » (from chance to choice), en clair : de passer de la très injuste et hasardeuse loterie naturelle au libre choix de la modifier par la volonté humaine. Le projet transhumaniste se situe donc à l’exact opposé de l’eugénisme exterminateur des siècles passés : il n’est nullement question d’éliminer les plus faibles, mais au contraire de réparer les injustices qui nous sont infligées par une nature dont la principale caractéristique, en dehors de son caractère profondément inégalitaire, réside dans une indifférence totale à tout ce qui nous touche et nous affecte.
JMD : Nous sortons d’une crise sanitaire qui a succédé à une crise sociale ( Gilets jaunes ), et nous vivons une crise environnementale, une crise démocratique ( entre 50% et 65% des français ne vont plus voter, 43% des jeunes ont voté pour des partis extrémistes )
Parallèlement à ces crises, nous sommes à une période charnière de rupture profonde. La modernité, c’était un progrès croissant, la raison, l’individualité : Aujourd’hui sont remis en cause tous les grands modèles économiques, financiers, environnementaux, idéologiques, politiques, qui sont à réinventer.
Que pouvons-nous apporter à cette reconstruction ? A cet immense défi ? Que pouvons nous proposer ? Que faire face à cette révolution numérique, face à cette rupture temporelle , cette accélération démographique ? ( il y a 10.000 ans nous étions 10 Millions d’habitants sur la terre, dans 20 ans nous serons peut-être10 milliards, que faire face à l’accélération technologique, l’accélération financière ? ( la valeur boursière de RBnB ( une société qui a 8 ans ) est supérieure à celle de Marriott + Hyatt ( Qui existent depuis 40 ans ), celle de Apple vient de dépasser le PIB de la France ( 3000 Milliards de dollars contre 2917 Milliards de Dollars )
LF : Il faut pour se rassurer lire le récent ouvrage de deux auteurs canadiens, John Ibbitson et Darrel Bricker (« Planète vide », Les Arènes, 2020) qui démontrent en s’appuyant sur les recherches les plus récentes en matière de démographie, le caractère inexorable de la décrue de la population mondiale. Selon leurs conclusions, elle ne devrait jamais dépasser les 8,5 milliards d’individus, à peine plus que son montant actuel, avant de redescendre vers les 5 ou 6 milliards. Comme cette prévision contredit tout ce que nous disent les écologistes depuis un demi-siècle, il est bon d’étudier de près leurs arguments avant de se faire une opinion. Selon leur étude, la stabilisation, puis la baisse de la population seraient liées à trois lames de fond planétaires : l’urbanisation qui fait bondir le coût du logement et de l’éducation des enfants, l’affaissement du pouvoir des religions un peu partout dans le monde malgré l’entrée en résistance de l’islam (une réaction qui en est du reste la conséquence), mais plus encore l’émancipation des femmes : « Plus une société s’urbanise, plus les femmes ont le contrôle de leur corps, moins elles choisissent d’avoir beaucoup d’enfants. Dans la majorité des pays occidentaux, comme aux États-Unis et au Canada, 80% de la population vivent aujourd’hui dans des villes où les femmes bénéficient d’une maîtrise presque totale de la procréation ». On objectera aussitôt que ce qui vaut pour les occidentaux n’est pas vrai pour le reste de la planète. Pourtant, comme le montrent nos deux auteurs faits et arguments à l’appui, « la baisse de la fécondité n’est pas réservée aux seuls pays développés. L’urbanisation et l’autonomisation des femmes sont des phénomènes mondiaux. Nous savons que la Chine et l’Inde sont au seuil de remplacement ou même en dessous. C’est aussi le cas d’autres nations émergentes : le Brésil (1,8), le Mexique (2,3), la Malaisie (2,1), la Thaïlande (1,5) ». Certes, les taux de natalité sont encore très élevés en Afrique et dans certaines parties du monde arabo-musulman, mais la tendance générale n’en est pas moins à la baisse. Jorgen Randers, un des scientifiques co-auteurs du fameux rapports Meadows qui, en 1972, alertait sur les dangers d’une surpopulation qu’il jugeait inéluctable, avoue avoir changé d’avis et rejoindre désormais le même point de vue que nos deux canadiens : « La population mondiale n’atteindra jamais 9 milliards assure t il aujourd’hui. Elle culminera à 8 milliards en 2040 puis commencera à baisser ». Dans le même esprit, un rapport de la deutsche Bank publié déjà en 2013 prévoyait un pic de 8,7 milliards en 2055, puis une baisse à 8 milliards à la fin du siècle. L’ONU elle-même, sous l’influence de ces recherches, revoit ses prévisions à la baisse. La vérité, c’est que, par peur, à moins que ce ne soit par intérêt, nous refusons de voir que, dans 100 ans, le monde n’aura plus grand-chose de commun avec celui que nous connaissons. Dans un entretien accordé au « Point » en juillet 2020, Michael Shellenberger, l’un des fondateurs du courant écomoderniste, pointe le fait que les partisans de la décroissance n’ont aucun intérêt à se réjouir publiquement d’aucune bonne nouvelle, qu’il s’agisse de la baisse de la population mondiale ou, a fortiori, du nucléaire : « Ils font très attention de ne jamais crier victoire, même quand leur cause avance. De là leur malaise vis-à-vis de l’énergie nucléaire et plus généralement de la baisse des émissions de CO2 dans les pays développés depuis plusieurs décennies. Je dois vous avouer que cette question m’obsède depuis longtemps : si on a peur du changement climatique, pourquoi refuser la solution de l’énergie nucléaire ? Eh bien parce que cela réglerait le problème et qu’ils ne veulent justement pas régler le problème ! ». Même chose, bien évidemment, avec la surpopulation. Déconstruire les prévisions catastrophistes, c’est selon eux prendre le risque de rassurer, donc de démobiliser. C’est se rendre complice du capitalisme assassin, voire de ces adultes que Greta Thunberg accuse de vouloir laisser aux jeunes un monde digne de films apocalyptiques comme le « Soleil vert ». Avoir des doutes sur l’imminence du désastre, c’est aux yeux des décroissants être dans le déni, c’est être un négationniste, autrement dit, de proche en proche, si on suit le fil des insinuations, ne pas valoir mieux qu’un nazi. Où l’on comprend pourquoi, sur ces sujets que les passions politico-idéologiques ont rendus pour ainsi dire « radioactifs », un dialogue rationnel et argumenté devient difficile, pour ne pas dire impossible…
JMD : Il y a 10 ans, je vous interviewais déjà sur la mise en place par le Ministre Vincent Peillon d’une morale laïque à l’école. Ce même Vincent Peillon, auteur d’une biographie de Ferdinand Buisson, Prix Nobel de la Paix l’un des créateurs de la Ligue de l’Enseignement, avec les frères Leon Gambetta et Léon Bourgeois qui firent partie des grands fondateurs de la Loi de laïcité de 1905, de séparation des églises et de l’Etat. Aujourd’hui la ligue de l’Enseignement vient de se voir retirer les subventions de la Région Ile de France après un concours d’éloquence dans lequel 7 candidats sur 9 ont tenu des propos anti laïques. N’est ce pas quelque part une défaite des humanistes ? N’y a-t-il pas une grande reconstruction éthique à mettre en œuvre ?
LF : Le vrai problème est lié à mon sens au fait qu’une grande partie de la « gauche morale » a abandonné ses idées, à commencer par l’universalisme et la laïcité, une gauche qui à renoncé à tout ce que pouvaient symboliser les noms de Jean-Pierre Chevènement ou d’Elisabeth Badinter, disons une certaine conception de l’idée républicaine et un certain goût de la liberté, une gauche qui a abandonné le peuple, le vrai, celui de la classe ouvrière, au profit d’ idéologies venues d’Amérique telles que l’écoféminisme, le décolonialisme, le wokisme et la théorie critique de la race. La gauche républicaine et social démocrate est presque morte, comme le démontre hélas pour elle, mais aussi pour la noblesse et l’intérêt du débat démocratique, son effondrement dans les dernières élections présidentielles. Au lieu de se remettre en question, de s’interroger sur les raisons pour lesquelles l’extrême droite atteint des sommets et devient le premier parti d’opposition au parlement, mais aussi de se demander pourquoi l’électorat ouvrier est parti massivement chez elle, la « gauche woke », en général associée à l’islamogauchisme, persévère dans la stigmatisation de ceux qui défendent la laïcité républicaine au nom de ses pesantes et prétentieuses leçons de morale. Il n’est pas normal que la droite se retrouve aujourd’hui quasiment seule à défendre l’universalisme républicain et la laïcité contre une extrême gauche devenue un parti de bobos alors qu’historiquement, ces idées venaient de la gauche…
JMD : Les réseaux sociaux diffusent à flux continus les croyances de tout le monde ou chacun crie le plus fort possible en essayant de détruire la croyance de l’autre. L’antique agora des échanges fraternels est devenue une arena violente ou on étrangle toute nuance et tout compromis. Au lieu d’un ordre en construction permanente y règne un chaos sans fin. Dans le monde des réseaux, moins on sait plus on affirme, et plus on est visible. L’émotion, l’instinct, les passions, l’outrance, la confrontation, l’emportent sur la raison, le recul, la pondération, la connaissance.
Parallèlement nous assistons à l’accélération exponentielle de la connaissance : tous les 2 jours, on produit plus de data ( de données ) que l’humanité en a produites en 2 millions d’années. Il faudrait que nous arrivions à nous servir de cette technologie pour en faire un principe d’émancipation, une intelligence collective. Mais comment faire émerger une effusion de petites consciences ?
LF : Avec les réseaux sociaux, n’importe quel individu, connu ou inconnu, dissimulé ou non derrière un pseudonyme, peut devenir n’importe quand et de n’importe où une « source d’information ». On est là aux antipodes de ce qu’on appelle dans la presse une « signature », un nom prestigieux figurant au bas d’un article qui garantit, sinon la véracité de ce qui est écrit, du moins la responsabilité de celui qui écrit, une responsabilité elle-même adossée à une notoriété suffisante pour qu’on sache à qui on a affaire. Or les réseaux sociaux deviennent la principale source d’information (si on peut encore utiliser ce terme...) pour un nombre sans cesse croissant de nos concitoyens. 50 % des Américains avouent ne s’informer que par Facebook et Tweeter, la presse traditionnelle, avec ses défauts mais aussi ses qualités incomparables, étant dès lors en grande difficulté. Sur les réseaux sociaux, contrairement à ce qui a lieu dans les journaux, la désinformation et le mensonge ne peuvent pratiquement pas être poursuivis, la diffamation et la haine y étant devenu la règle sans qu’il soit techniquement possible d’y remédier, d’obtenir même un droit de réponse, les patrons de ces réseaux les considérant eux-mêmes comme de simples « tuyaux » neutres dont ils n’ont pas à assumer la responsabilité des contenus. Ajoutons que les algorithmes qui structurent les moteurs de recherche tendent à enfermer les utilisateurs dans leurs convictions en fonction des pages qu’ils consultent. On les cantonne ainsi dans ce qu’on appelle des « bulles de filtres » qui les renvoient à leurs habitudes intellectuelles ou consuméristes, habitudes dont on déduit leurs goûts et leurs valeurs afin de leur envoyer les contenus qui leur plairont. Pas étonnant dans ces conditions que l’esprit critique s’estompe au profit d’un renforcement des préjugés de chaque internaute. L’insulte et l’injure tendent sans cesse davantage à remplacer la discussion argumentée. Pire encore, Google s’est rendu compte qu’il tirait beaucoup plus de profit des propos complotistes, racistes ou antisémites qui font le buzz, que des contenus raisonnables, vérifiés ou modérés. Google affecte de déplorer cette situation mais continue à défendre le principe de non intervention, la vérité étant qu’il y gagne en monnaie sonnante et trébuchante. Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, s’est bien engagé à mettre en place des systèmes anti-fakenews et à priver de publicité les sites les plus malfaisants, mais ces dispositifs relèvent davantage de la « com » que d’un efficacité réelle. Peut on contrer par la loi ces débordements insensés ? C’est ce qu’essaie de faire le Digital Service Act récemment adopté par l’UE. Je pense qu’il serait plus judicieux et plus efficace d’accepter enfin de lever l’anonymat sur les réseaux afin de responsabiliser ceux qui y interviennent. Cela obligerait chacun à assumer enfin ses propos ce qui changerait considérablement la donne…
JMD : Vous venez de ressortir votre livre « la sagesse des modernes » sous forme de dialogue stimulant avec André Comte -Sponville, il y a plus de 20 ans et tous les sujets traités, ( la spiritualité laïque, le sacré, la liberté, la transcendance , la neurobiologie, la quête de sens…) sont toujours d’actualité ! La question de la spiritualité est-elle encore aujourd’hui celle du sens de la vie ?
LF : Une spiritualité peut elle vraiment être « laïque » ? Toute spiritualité n’est elle pas en quelque façon religieuse et n’est ce pas jouer sur les mots que de vouloir présenter la philosophie comme une « spiritualité laïque » ? Et si ce n’est pas une formule creuse, que signifie réellement cette expression étrange, pour ne pas dire à première vue contradictoire ? Pour le comprendre, il est nécessaire d’opérer une distinction à mes yeux cruciale, peut-être bien la plus cruciale entre toutes d’un point de vue philosophique, une distinction hélas le plus souvent occultée dans le débat public : il faut en effet éviter de confondre deux sphères de valeurs fort différentes entre elles, deux sphères de valeurs par rapport auxquelles nos vies s’orientent en permanence : les valeurs morales d’un côté, les valeurs spirituelles de l’autre. Voyons cela d’un peu plus près.
La morale, en quelque sens qu’on l’entende, c’est le respect de l’autre, disons les droits de l’homme, auxquels on ajoutera la bienveillance, la générosité ou si l’on veut parler comme dans les familles, la gentillesse. Se conduire moralement, c’est respecter autrui et lui vouloir, si possible activement, du bien. Je ne connais aucune morale qui dise le contraire. Que ce soit celle de Socrate, de Jésus, de Bouddha ou de Kant, toutes nous invitent au respect de l’autre, à la compassion et au rejet de la violence. Imaginons un instant que nous disposions d’une baguette magique qui nous permettrait de faire en sorte que d’un seul coup d’un seul, tous les humains se conduisent moralement les uns vis à vis des autres. Si nous appliquions parfaitement les valeurs morales, il n’y aurait plus sur cette planète, ni massacres, ni viols, ni vols, ni meurtres, ni injustices ni probablement même d’inégalités sociales très grandes. Ce serait une révolution. Et pourtant, - et c’est là qu’apparaît au grand jour la différence entre valeurs morales et valeurs spirituelles - cela ne nous empêcherait ni de vieillir, ni de mourir, ni de perdre un être cher, ni même d’être le cas échéant malheureux en amour ou, tout simplement, de nous ennuyer au fil d’une vie quotidienne engluée dans la banalité. Car ces questions – celle des âges de la vie, du deuil, de l’amour ou de l’ennui – ne sont pas essentiellement morales. Vous pourriez vivre comme un saint(e), être gentils comme des anges, respecter et aider autrui à merveille, appliquer les droits de l’homme comme personne…et vieillir, et mourir, et souffrir. Car ces réalités, comme dit Pascal, sont d’un autre ordre, qui relève de la « spiritualité » entendue au sens de la vie de l’esprit, laquelle ne se limite pas au religieux et va bien au delà de la morale. De quoi s’occupe t elle ? De notre rapport à la mort ou, c’est en vérité tout un, de la question de la vie bonne pour les mortels. Or, de ce point de vue, il est parfaitement évident qu’il existe deux types de spiritualités, deux manières d’aborder la question de la sagesse et de la vie bonne pour ceux qui vont mourir et qui le savent, c’est à dire nous : des spiritualités avec dieux et par la foi, ce sont les religions ; et des spiritualités sans Dieu et par les voies de la simple raison, et ce sont les grandes philosophies qui indéniablement, de Platon jusqu’à nous, se sont occupées de cette question ultime sans passer par Dieu ni par la foi.
Merci Luc Ferry !
Jean-Michel Dardour
Fondateur de la plateforme de conférenciers
Sense Agency
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