Il était une fois une eau minérale naturelle si pure au cœur
des Alpes qu'elle préserve la jeunesse ….
Il était une fois un site internet qui proposait des ventes privées de marques connues à prix
cassés …
Il était une fois une voiture non polluante d’un designer
mégalo-visionnaire qui avait le
pilote automatique …
etc … etc ….
Vous avez
trouvé ! Derrière chaque « il était une fois.. .» se cache
une marque. C’est le rôle de l’histoire. Elle ancre la marque dans l’imaginaire
du public grâce à sa puissance évocatrice.
Au-delà des histoires, n’oubliez pas le choix des mots
car « les mots ont un sens »
et sont parfois, à eux seuls, une histoire.
Qui se souvient de Benjamin-Patrice Magnard ? C’est
lui, qui a crée Alapage.com, la première librairie en ligne, bien avant Amazon.
Sa passion ? La transmission du
savoir.
Il faut dire qu'il a de qui tenir : son père est l’inventeur des Cahiers de
vacances qui ont permis à des millions
d’enfants de se cultiver de façon ludique.
Voilà un exemple d'ancrage apporté par le storytelling qui permet à l’entreprise d’être reconnue de façon unique, et délimite un territoire qui
lui est propre, infranchissable par la concurrence.
Pour que le storytelling ne devienne pas sorrytelling
Souvenez-vous de l’affaire Acadomia, leader du soutien
scolaire à domicile, dénoncé par la CNIL pour l’existence de fichiers avec des
commentaires peu amènes sur les parents.
Il est souvent dit qu'une promesse engage d'abord ceux qui la reçoivent, plutôt que ceux qui l'ont faite. L'histoire de l'entreprise est considérée comme un engagement vis-à-vis du public et toute incohérence sera ressentie comme une trahison. Sortir des frontières de son storytelling endommage bien souvent la marque et fait des dégâts qui ne sont pas toujours réparables.
D'où l'importance de respecter son storytelling afin d'éviter le sorrytelling.
Puisque l’histoire de la marque va contribuer à ce qu’elle
soit connue et reconnue du grand public, il est important d’en avoir une, mais
attention au faux storytelling, même si parfois çà marche !
Bien avant l’ère du web 2.0, le faux storytelling de la liqueur
Bénédictine du groupe Bacardi a servi sa réputation. Les amateurs de digestifs en apprécient
toujours sa recette tenue secrète à base de 27 épices orientales et de différentes
plantes.
Au XIXé, Alexandre Prosper Hubert Le Grand, négociant en vin et industriel, eut la brillante
idée de lui coller une légende pour le moins alléchante et truculente. Ce dernier aurait trouvé la recette dans un manuscrit du XVIè
siècle rédigé par le père Bernardo
Vincelli, d’origine vénitienne, moine de l’Abbaye bénédictine de Fécamp. Il
aurait fait goûter son précieux breuvage à François 1er qui en
raffola et aurait déclamé « Foy de gentilhomme ! Onc n'en goustai de meilleur ! » et en fut le premier publicitaire.
Mais, aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, les chaînes d'information en continu, tout finit par se savoir. Aussi, on imagine quelle serait la débâcle de notre pauvre Alexandre Prosper Hubert Le Grand!
Il est essentiel de respecter son storytelling, de le
faire évoluer en cohérence
avec l’air du temps et de veiller son adéquation avec son public et la société.
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