Cynthia Fleury : "C'est en préservant sa responsabilité qu'on préserve sa liberté"
Rencontre avec la philosophe et psychanlyste Cynthia Fleury, spécialiste de philosophie morale et politique, et dont la réflexion nous entraîne dans l'intimité des choix individuels comme autant de choix collectifs et politiques.
Une heure avec Cynthia Fleury, pour comprendre comment on devient philosophe et psychanalyste. Car c'est sans doute le croisement de ces deux disciplines, dans sa vie et dans son œuvre, qui peut apporter une clef de compréhension de sa pensée.
Cynthia Fleury doit aménager ses consultations avec ses patients, tout en écrivant chaque jour, en publiant très régulièrement. Elle est également professeure titulaire de la Chaire Humanité et santé du Conservatoire national des arts et métiers, dirige la Chaire de philosophie du GHU Paris "psychiatrie et neurosciences". Et elle fait partie du Comité consultatif national d'éthique parmi d'autres engagements.
Le mot "engagement" est d'ailleurs important: Cynthia Fleury a contribué à fonder un mouvement politique. Et siège parfois dans des conseils d'administration. Une heure ne sera donc pas de trop pour comprendre la genèse de toutes les vies de la philosphe qui a un jour confié sur France Culture à Géraldine Mosna-Savoye qu'elle avait commencé à faire de la philosophie sans le savoir...
Extraits
Cynthia Fleury. "C'est extraordinairement compliqué de définir ce qu'est un philosophe. Mais généralement, on considère qu'il y a deux mouvements. Un premier mouvement plutôt dans l'historiographie de la philosophie, c'est-à-dire plutôt quelque chose qui va vous positionner à l'intérieur d'une continuité philosophique. Donc de raconter, d'être le lecteur des autres systèmes et éventuellement de les transmettre, de les faire comprendre. Et puis l'autre mouvement, qui coniste à produire des outils, des concepts et d'inventer un nouvel acte dans cette grande histoire de la philosophie. Le philosophe fait les deux, sinon vous êtes un professeur de philosophie."
Sur le ressentiment. "Vous avez effectivement des patients qui vont être dans le ressentiment et en même temps, qui sont capables de le diagnostiquer et qui, éventuellement, sont capables de le dépasser. Ou alors, à l'inverse, d'autres se trouvent enlisés dedans et vous les accompagnez pour ce dépassement."
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