ManoMano, Mirakl, TooGoodToGo, Lydia... Les entreprises sont nombreuses et répondent à tous les besoins de professionnels et de leurs clients.
Les rayons livres, musique et jeux vidéo des Fnac-Darty (ici, le magasin de Saint-Lazare à Paris) sont désormais fermés au public. 121387172/Mike Fouque - stock.adobe.com |
Les clients ne sont pas les seuls à être appelés à «consommer local», les entreprises et les commerçants aussi. Plutôt que d’opter pour les solutions d’e-commerce proposées par Amazon et Google, ils peuvent se tourner vers des offres «Made in France». La start-up Mirakl «est en train de devenir un vrai concurrent de la place de marché d’Amazon», résume Gilles Babinet, spécialiste du numérique. «Nous permettons aux marques et enseignes déjà reconnues de créer leur propre place de marché et aux plus petites structures de vendre sur ces places de marché», explique Philippe Corrot, PDG et cofondateur de Mirakl. Les places de marché sont, en effet, une des réponses efficaces à la puissance de feu des géants américains. Les fondateurs de ManoMano, le champion du bricolage en ligne, l’ont d’ailleurs bien compris. Cdiscount, qui s’est construit sur le modèle d’Amazon, a lui aussi choisi de mettre en avant les produits des commerçants nationaux.
Pour vendre en ligne, il faut aussi se faire connaître. Les alternatives tricolores aux solutions américaines pour les campagnes marketing et publicitaires en ligne sont nombreuses. Sendinblue est l’une d’elles. La start-up propose aux PME des solutions d’e-mailing et de publicités en ligne. Autre exemple, Solocal, ex Pagejaunes, est positionné sur le créneau de la visibilité sur internet, avec une offre diversifiée de services à destination des PME. Dans la même veine Hyperspread, filiale du groupe Altavia, a développé une plateforme de marketing local. Ses outils s’adressent à des commerçants ciblant une zone de chalandise locale. «Tout peut se vendre sur internet, il faut juste trouver la bonne méthode», ajoute Philippe Corrot.
Le commerce en ligne a encore un énorme potentiel de croissance pour les entreprises physiques. C’est, par exemple, le cas de la restauration qui avec le confinement, accélère sa transformation numérique. Aux commandes en ligne s’ajoute la possibilité d’éviter les invendus, avec l’application (française) TooGoodToGo. Elle met en relation les commerces de bouches avec les consommateurs à la recherche des bonnes affaires.
Livraison et paiement
Pour le paiement, nombre de petits commerçants optent encore pour un règlement physique lors du retrait. Il existe pourtant des alternatives. Les plus connues sont anglo-saxonnes, mais les établissements financiers français ont riposté avec Paylib, un service utilisé par des milliers de commerçants. La start-up Lydia propose elle aussi une large gamme de solutions de paiement à distance. Et il n’est même pas toujours nécessaire de disposer d’un site internet.
Lorsqu’un client passe une commande par téléphone, le commerçant lui envoie une demande de paiement pas SMS
Cyril Chiche, patron et fondateur de Lydia
«Lorsqu’un client passe une commande par téléphone, le commerçant lui envoie une demande de paiement pas SMS», explique Cyril Chiche, patron et fondateur de Lydia. Une solution simple, facile à mettre en place et sécurisée. Pour les biens plus onéreux, une autre start-up de la French Tech, Alma, a développé un système permettant aux acheteurs de régler en plusieurs fois, tout en offrant un paiement immédiat au vendeur.
Et pour les livraisons, là encore, il est possible de jouer la carte des entreprises nationales. Aux services traditionnels de La Poste, s’ajoutent ceux de sa filiale de coursiers à vélo, Stuart. Cette dernière propose plusieurs types d’offres, pour tous les commerces, des restaurateurs, en passant par les libraires et les fleuristes!
Le Figaro - Par Elsa Bembaron
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